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Surviving trauma in exile and the integration-conundrum: navigating therapy and the imperatives of a host(ile?) society
Linköping University, Department of Culture and Society, Division of Philosophy, History, Arts and Religion. Linköping University, Faculty of Arts and Sciences. Centre d'études sociologiques et politiques Raymond-Aron - CESPRA, École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, France..
2022 (English)Doctoral thesis, monograph (Other academic)Alternative title
Survivre le trauma dans l'exil : entre thérapies et impératifs moraux de la société hôte (French)
Abstract [en]

“Undesirables” of the contemporary world (Agier, 2008), refugees are often considered “Others” whose lives can be wasted, at deadly borders, in detention centers, or at the margins of societies. Proving their suffering is a condition for accessing the right to asylum, but the current migration policies in the host countries expect them to quickly overcome it, and integrate, as a way to pay back for the protection they received. This is partly because some countries offered protection to refugees as an investment to tackle their own challenges of aging societies, and labor shortages, in other words, to reap the so-called “refugee-dividend” (Hansen, 2021). Thus, refugees face what I call an integration-conundrum whereby they are expected to overcome trauma to integrate _as a needed proof of their deservingness of being accepted_ while healing is a struggle hardened by the instability due to the difficulties of integration, the structural exclusion, and the impossibility of belonging.Through an ethnography of a trauma therapy center for refugees in Sweden, this anthropological study explores the experiences of refugees navigating their pain and sufferings, in a context where the focus is on them overcoming trauma and integrating. It closely analyses the consequences of borders, migration, and integration policies on exiles’ experiences of suffering, resisting, living, and healing. In parallel, it explores the roles of trauma therapy, trauma discourses, and therapeutic apparatuses in the refugees’ journeys, narratives, possibilities for healing, and attempts to lead dignified and fulfilled lives, despite structural exclusion and being “othered”.While trauma used to be mobilized to legitimize the victim status and to identify “real refugees” (Fassin & Rechtman, 2007), this study argues that we are now witnessing a trauma regime of survival. And in the particular case of refugees, this survival paradigm gets intertwined with integration and seems to create new hierarchies and categorizations: the good and the bad refugees, the good being the ones able to survive, overcome their trauma, and integrate into their new communities. The bad are the ones who don’t recover and continue to be a burden on the welfare states, unable to “integrate”. With this categorization, therapeutic spaces take on a new role, one of strengthening the capacities of survival of the “not-yet integrated” refugees, and integration becomes transformed not only into a moral imperative by the host society but also into an individual psychological competency; an equivalent of recovery and survival that refugees need to acquire to prove both their healing and their deservingness.

Abstract [fr]

"Indésirables" du monde contemporain (Agier, 2008), les réfugiés sont souvent considérés comme des " Autres " dont la vie peut être gâchée, aux frontières meurtrières, dans les centres de détention, ou en marge des sociétés. Alors qu’ils doivent prouver leur souffrance pour recevoir le droit d'asile, les politiques migratoires actuelles attendent d'eux qu'ils surmontent cette souffrance aussitôt acceptés et qu'ils intègrent les sociétés hôtes, en contre-partie de la protection qu'ils ont reçue. En effet, “offrir” la protection aux réfugiés est un investissement que certains pays ont fait afin qu'ils puissent faire face aux problèmes liés au vieillissement de leurs sociétés et à la pénurie de main-d'œuvre, ce qui a été appelé la "rente des réfugiés” (Hansen, 2021). Dans de tels contextes, les personnes réfugiées se retrouvent dans un cercle vicieux: on attend d'eux qu'ils s'intègrent comme une preuve de mérite « deservingness » sans considération à leurs souffrances et traumatismes, ni à l’exclusion structurelle qu’ils rencontrent dans les sociétés hôtes, alors que le rétablissement de ces mêmes souffrances est freiné par la non-intégration, l'instabilité qui en découle et l'impossibilité d'appartenance et d’acceptation. À travers une ethnographie d'un centre de traumathérapie pour les réfugiés en Suède, cette étude anthropologique explore les expériences des réfugiés qui tentent de gérer leurs traumatismes et leurs souffrances dans un contexte où l'accent est mis sur le fait qu'ils doivent les surmonter et s'intégrer. Il s’agit d’une analyse de près des conséquences des frontières et des politiques de migration et d'intégration sur le quotidien des exilés et sur leurs expériences de souffrance, de rétablissement, de résistance, de vie et de survie, tout en explorant le rôle de la traumathérapie, des discours sur le traumatisme et des dispositifs thérapeutiques dans leurs parcours, leurs possibilités de guérison et de vie digne, en dépit de l'exclusion structurelle et de l'"altérité".Alors que le traumatisme était autrefois mobilisé pour légitimer le statut de victime et identifier les "vrais réfugiés", cette étude sugère que nous assistons aujourd'hui à la naissance d’un régime de survie. Et dans le cas particulier des réfugiés, ce paradigme de survie semble avoir créé de nouvelles hiérarchies et catégorisations : les bons et les mauvais réfugiés, les bons étant ceux qui sont capables de survivre, de surmonter leurs traumatismes et de s'intégrer dans leurs nouvelles communautés. Les mauvais sont ceux qui ne se remettent pas et continuent à être un fardeau pour les États-providence, incapables de s'"intégrer". Suite à cette catégorisation, les espaces thérapeutiques ont dû assumer un nouveau rôle, celui de renforcer les capacités de survie des réfugiés "pas encore intégrés". Ainsi, l'intégration s'est transformée non seulement en un impératif moral de la société d'accueil, mais aussi en une compétence psychologique individuelle, un équivalent de rétablissement et de survie que les réfugiés doivent acquérir pour prouver à la fois leur guérison et leur mérite.

Place, publisher, year, edition, pages
Paris: École des Hautes Études en Sciences Sociales , 2022.
Keywords [en]
Trauma, Psychotherapy, Refugees, Migration, Ethnography, Integration, Exile, Survival
National Category
Social Anthropology International Migration and Ethnic Relations
Identifiers
URN: urn:nbn:se:liu:diva-191258OAI: oai:DiVA.org:liu-191258DiVA, id: diva2:1730416
Public defence
2022-09-22, Paris, 15:00
Opponent
Supervisors
Available from: 2023-01-24 Created: 2023-01-24 Last updated: 2023-04-04Bibliographically approved

Open Access in DiVA

The full text will be freely available from 2032-09-22 00:01
Available from 2032-09-22 00:01

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Rekhis, Mayssa
By organisation
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Social AnthropologyInternational Migration and Ethnic Relations

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